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GROAR

Phonétique

[gro̞är]

CEALERA, C. ; UNGUREANU, O. ; CIUBOTARU, A. ; BUTURUGA, Ş. ; BUTURUGĂ, B. (2022), Istorii pontice în benzi desenate. Tomis, Constanța : Muzeul de Istorie Națională şi Arheologie, page 23, planche 1, registre 3, case 1.

Comment citer cette fiche

BARLEA, R. , (14 avril 2025), "GROAR", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/groar/

Rédaction

Roxana BARLEA

Autres rédacteurs

    • Modifié le : 14/04/2025 à 13:53
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Roxana BARLEA

    Onomatopée du rugissement du tigre

    Variations de structures

    L’onomatopée simple GROAR est ici utilisée avec certaines lettres répétées 2, 3 ou 4 fois (ggrrrroaarrr).

    Equivalents dans OTPS

    Equivalents

    Etymologie

    Absente des dictionnaires roumains, cette onomatopée semble avoir été empruntée à l’anglais et traitée de manière personnelle par l’auteur de cette BD.
    En anglais, il y a grrr et raaa, pour le rugissement / feulement, respectivement howl / scream. Le fr. roar et ahrrfff / arf viennent également de l’anglais.
    Il faut noter qu’en roumain, bien que l’onomatopée ne soit pas attestée, il y a le verbe a rage (< lat. vulg. rāgĕre, cf. fr. raire et braire) pour les félins et roum. arh. a rugi, du lat. cls. rugire, formes verbales héritées dans toutes les langues romanes, cf. REW 7428, cf. fr., prov., esp., pt. rugir, it. rugeire, v. fr. ruir(e).
    Cependant, les formes modernes de l’onomatopée qui rendent le rugissement des grands animaux prédateurs semblent empruntées à l’anglais, où l’on trouve des dérivés : grrr, growl, roar etc.

    Submorphologie

    Le regroupement des consonnes dans le schéma primaire donne un son grave et guttural émis par les grands félins (tigre, léopard, jaguar, lion) qui marque un avertissement, une menace ou un appel. L’appareil phonatoire de ces animaux comporte un « os hyoïde », relativement souple, qui permet ces vibrations. Chez les petits félins, comme les chats, cet os s’est rigidifié de sorte qu’ils peuvent à peine émettre un brrooww, suivi d’une sorte de sifflement (cf. Mel & Fiona Sunquist, 2002, Wild Cats of the World, Chicago : University Press, pp. 421-424).
    Les basses fréquences des deux consonnes répétées (le g vélaire sonore et le r dentaire liquide vibrant) permettent au son de parcourir de longues distances. Cependant, l’auteur de cette BD note également les voyelles o (postérieure, comme lieu d’articulation, et médiane, comme degré d’ouverture) et a (centrale, comme lieu d’articulation, et ouverte, comme degré d’ouverture), qui fournissent une fréquence supérieure au complexe sonore, pour justifier l’affirmation du personnage de cette BD : « Je n’ai pas peur du tigre, car ce n’est qu’un chat plus gros ; c’est avec le buffle que c’est plus difficile ! »

    Pour en savoir plus

    Commentaires et spécifités