L’onomatopée « click » représente le son produit par l’activation du bouton d’une souris d’ordinateur. Cette onomatopée est utilisée pour représenter le son de l’activation de toutes sortes de boutons, mais plus généralement les bruits brefs et aigus, principalement produits par des chocs métalliques ou plastiques.
Click
Classifications
Phonétique
[[klɪk]]
Comment citer cette fiche
, . , (2 avril 2024), "Click", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/click/Rédaction
Maruszka Eve-Marie MEINARDAutres rédacteurs
- Modifié le : 06/04/2024 à 14:23
par : Maruszka MEINARD
Rédacteur/trice : Maruszka Eve-Marie MEINARD - Modifié le : 02/04/2024 à 16:00
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Rédacteur/trice : Maruszka Eve-Marie MEINARD
Variations de structures
Répétition : « Click click ». Cette répétition n’est pas obligatoire. Le nombre d’itérations de cette forme n’a pas d’impact sur le sens de l’onomatopée.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
L’onomatopée « click » est primaire, car elle est issue de la conversion d’un lexème de classe ouverte (nom ou verbe « click ») en onomatopée et son interprétation requiert la mise en saillance du signifiant au détriment du signifié.
Evolution de « click » : selon l’Etymological Dictionary of the English Language, de Walter W. Skeat (EDEL), « click » signifiait au 19ème siècle « émettre un son rapide et léger ». En anglais contemporain, selon le Merriam Webster, « click » signifie : « taper avec un clic », « cliquer, appuyer sur un bouton », et le nom « click » signifie « produire un petit son aigu ».
Selon l’EDEL, click proviendrait d’un verbe, « clacken », en Moyen Anglais (émettre un son soudain et aigu), par réduction a en i (« by the thinning of a to i”, ibid.), variante de « crack » (« se scinder soudainement et bruyamment »).
Submorphologie
Submorphologie
Descriptif API
PRONONCIATION DES PHONÈMES employés dans l’onomatopée :
/k/ est la consonne occlusive vélaire sourde, son numéro API (alphabet phonétique international) est 107.
- Mode d’articulation : occlusif, donc produite en obstruant l’air du chenal vocal.
- Point d’articulation : vélaire, donc articulée avec la partie antérieure de la langue (le dorsum) contre le palais mou (ou velum).
- Phonation : sourde, donc produite sans la vibration des cordes vocales.
- Consonne orale, donc l’air ne s’échappe que par la bouche.
- Consonne centrale, donc produite en laissant l’air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Mécanisme de courant d’air : égressif pulmonaire, donc articulée en poussant l’air par les poumons et à travers le chenal vocal, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Source : wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_phon%C3%A9tique_international
Pour prononcer /k/, le dos de la langue vient au contact du voile du palais, l’air bloqué s’accumule dans la bouche puis s’échappe d’un seul coup.
/l/ est la consonne spirante latérale alvéolaire voisée, son numéro API est 155.
- Mode d’articulation : spirant, ce qui signifie qu’elle est produite en amenant un point d’articulation près d’un autre, sans toutefois créer une turbulence dans le courant d’air.
- Son point d’articulation est alvéolaire, ce qui signifie qu’elle est articulée avec soit la pointe (apical) soit la lame (laminal) de la langue contre la crête alvéolaire.
- Sa phonation est voisée, ce qui signifie que les cordes vocales vibrent lors de l’articulation.
- C’est une consonne orale, ce qui signifie que l’air ne s’échappe que par la bouche.
- C’est une consonne latérale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l’air passer sur les deux côtés de la langue, plutôt que dans le milieu.
- Son mécanisme de courant d’air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu’elle est articulée en poussant l’air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Source : wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Consonne_spirante_lat%C3%A9rale_alv%C3%A9olaire_vois%C3%A9e
Pour prononcer /l/, la pointe de la langue se pose sur les alvéoles (renflement en arrière des dents du haut), le rapprochement est modéré et ne va pas jusqu’à produire un bruit de frottement, il n’y a pas de fermeture complète, l’air s’échappe latéralement sur les côtés de la langue. Les cordes vocales vibrent.
/ɪ/ est la voyelle pré-fermée antérieure non arrondie, son numéro API est 319.
C’est une voyelle, ce qui signifie que son mode de production est caractérisé par le libre passage de l’air dans les cavités situées au-dessus de la glotte.
- Son degré d’aperture est pré-fermé (ou haut inférieur), ce qui signifie que la position de la langue est proche de celle d’une voyelle haute, mais légèrement moins resserrée.
- Son point d’articulation est mi-antérieur, ce qui signifie que la langue est placée presque aussi loin que possible à l’avant de la bouche.
- Son caractère de rondeur est non arrondi, ce qui signifie que les lèvres ne sont pas arrondies.
Source : wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Voyelle_pr%C3%A9-ferm%C3%A9e_ant%C3%A9rieure_non_arrondie
/ɪ/, est situé entre le /i/ et le /ɛ/. Pour prononcer /ɪ/ la pointe de la langue se rapproche des dents inférieures, les lèvres sont légèrement écartées en « sourire ».
Motivation
SENS PREMIER DES PHONÈMES employés dans l’onomatopée
Dans ses travaux sur l’adéquation entre signifiant et signifié dans le lexique anglais, Drellishak (2006) a testé 46 submorphèmes et calculé la propension d’une association à être plus fréquente que le hasard. L’analyse Latent Semantic Analysis (LSA) a été appliquée à l’édition de 1913 du dictionnaire Webster’s Revised Unabridged Dictionary of the English Language. La LSA est définie par Landauer et Dumais (1997) et Landauer, Foltz et Laham (1998) comme une méthode et une théorie “pour extraire et représenter le sens d’utilisation contextuelle des mots par des calculs statistiques appliqués à un grand corpus de texte” (1998:2). Il s’agit d’une technique mathématique et statistique automatique pour trouver des informations sur les relations d’utilisation contextuelle attendue des mots dans les passages du discours.
Drellishak distingue trois catégories de submorphèmes à l’issue de son étude : les « fortement confirmés » (pour lesquels l’association forme-sens est largement corroborée par l’étude statistique du lexique), les « faiblement confirmés » et les « non-confirmés ».
Les deux submorphèmes présents dans « click » sont /kl/en position initiale et /ɪk/en position finale. Les deux font partie de la catégorie nommée « faiblement confirmés » par Drellishak.
/kl/ signifie : « bruit émis lors d’une collision ». Tournier (1993: 89) ajoute que l’agrégat consonantique initial /kl/ est « indicatif du champ notionnel des sons. » En d’autres termes, /kl/ est un submorphème dont le rôle est méta-sémiotique : il consiste en un son de la langue qui indique que le référent du signe est lui-même un son.
Selon Drellishak /-ɪk/ signifie : « soudain, abrupt et aigu ».
Les phonèmes constitutifs de ces deux submorphèmes peuvent également être analysés séparément :
- Pour Saffi, la sonorité du /l/est associée à un mouvement de retour faible car la bouche sert de résonateur.
- De plus, le /k/ final a un statut sémiotique distinct : la présence d’une consonne finale permet de signaler le fait que le procès a une borne droite ; en d’autres termes, que le bruit se termine. Pour Saffi, le contact entre le dos de la langue et le voile du palais quand la langue bloque l’air lors de la prononciation du /k/ est associé à la détermination d’une limite.
Pour en savoir plus
Références citées
DRELLISHAK, S. 2006. Statistical Techniques for Detecting and Validating Phonesthemes. Unpublished master’s thesis. Washington: University of Washington.
LANDAUER, T. K. & DUMAIS, S. T. 1997. A solution to Plato’s problem: The latent semantic analysis theory of acquisition, induction, and representation of knowledge. Psychological Review 104(2):211–240.
LANDAUER, T. K., FOLTZ, P. W. & LAHAM, D. 1998. An Introduction to Latent Semantic Analysis. Discourse Processes 25:259–284.
SKEAT, W. W. (1893). An etymological dictionary of the English language. Clarendon Press.
TOURNIER, J., & CRYSTAL, D. (1993). Le précis de lexicologie anglaise. Série langues vivantes.
Commentaires et spécifités