Onomatopée exprimant un claquement sec représentant le son produit par l’activation d’un bouton, d’une manette ou la frappe sur une touche de clavier
كليك [klik]
Classifications
Phonétique
[klik]
Comment citer cette fiche
MEDJBOUR, L. , (29 octobre 2025), "كليك [klik]", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/%d9%83%d9%84%d9%8a%d9%83-klik/Rédaction
Lounis MEDJBOURAutres rédacteurs
- Modifié le : 29/10/2025 à 15:24
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR - Modifié le : 29/10/2025 à 14:55
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR
Variations de structures
Onomatopée simple. Nous n’avons pas relevé de variations orthographiques.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
Selon l’état actuel de nos recherches, l’onomatopée [klik] كليك n’existe pas en tant que telle dans la langue arabe ; aucun dictionnaire ne fournit d’explication à son sujet. Cependant, cette onomatopée semble être un emprunt à l’anglais, ce qui s’explique par le fait que l’auteur a traduit la bande dessinée de l’anglais vers l’arabe. L’onomatopée anglaise « click » (en arabe [klik] كليك) est primaire, car elle est issue de la conversion d’un lexème de classe ouverte (nom ou verbe « click ») en onomatopée et son interprétation requiert la mise en saillance du signifiant au détriment du signifié. Evolution de « click » : selon l’Etymological Dictionary of the English Language, de Walter W. Skeat (EDEL), « click » signifiait au 19ème siècle « émettre un son rapide et léger ». En anglais contemporain, selon le Merriam Webster, « click » signifie : « taper avec un clic », « cliquer, appuyer sur un bouton », et le nom « click » signifie « produire un petit son aigu ». Selon l’EDEL, click proviendrait d’un verbe, « clacken », en Moyen Anglais (émettre un son soudain et aigu), par réduction a en i (“ by the thinning of a to i”, ibid.), variante de « crack » (« se scinder soudainement et bruyamment »).
Submorphologie
La lettre “ك”, appelée “kāf”, est la 22ème lettre de l’alphabet arabe, représente une consonne occlusive vélaire sourde dont l’articulation implique trois étapes claires : premièrement, le dos de la langue se soulève pour entrer en contact avec le voile du palais (palais mou) ; deuxièmement, le flux d’air est complètement bloqué ; et troisièmement, cette occlusion est relâchée brusquement sans vibration des cordes vocales. Le point d’articulation vélaire, situé plus en arrière que pour le [k] français, produit un son légèrement plus profond et marqué. Pendant l’occlusion, le degré d’ouverture est minimal, puis devient maximal lors de la libération soudaine de l’air.
La consonne “ل” (lām) est une spirante latérale alvéolaire qui joue un rôle crucial dans la structure de l’onomatopée. Son articulation se caractérise par : la pointe de la langue placée contre les alvéoles des dents supérieures, un écoulement latéral de l’air le long des côtés de la langue, et une vibration des cordes vocales qui en fait un son voisé. Cette consonne agit comme élément de transition fluide entre les deux consonnes [k], apportant une certaine fluidité à l’ensemble de l’onomatopée tout en maintenant sa précision mécanique.
La lettre “ي” représente ici la voyelle [i]. Son articulation implique un soulèvement du corps de la langue vers le palais dur, créant un son voisé continu qui contraste avec les consonnes environnantes. Cette voyelle fermée introduit une tension particulière dans le mot, évoquant la fermeture produite au moment du choc.
L’onomatopée “كليك” [klīk] présente une structure phonétique particulièrement efficace pour imiter un son mécanique. Elle commence par une attaque abrupte avec le [k] initial, suivie d’une transition fluide via le [l], puis d’une fermeture évoquée par la voyelle [i], pour finalement se terminer par une coupure nette avec le [k] final. Cette succession bien orchestrée de sons crée une impression acoustique de précision et d’efficacité mécanique.
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Commentaires et spécifités
