Onomatopée du bruit des pas de soldats qui marchent en cadence
TROP
Classifications
Phonétique
[trop]
Comment citer cette fiche
BARLEA, R. , (14 avril 2025), "TROP", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/trop/Rédaction
Roxana BARLEAAutres rédacteurs
- Modifié le : 14/04/2025 à 11:25
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Roxana BARLEA
Variations de structures
Dans une même case l’onomatopée peut être répétée 4 / 5 / 10 fois dans le contexte étudié (dans le même ouvrage) :
- TROP TROP TROP TROP – page 13, planche 1, registre 1, case 1.
- TROP TROP TROP TROP TROP – page 13, planche 1, registre 1, case 2.
- TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP TROP – page 19, planche 1, registre 1, case 1.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
L’item est répertorié dans le dictionnaire Trésor de la langue roumaine comme une interjection d’origine onomatopéique, destinée à exprimer le bruit des pas (marche, danse), etc. Les dictionnaires roumains ajoutent comme référent principal également le bruit des chevaux et indiquent des formes répétées ou des variantes phonétiques : trop-trop ; tropa-trop ; tropa-tropa ; tropai-tropai ; tropo-tropo ; ropai-ropai et ainsi de suite.
L’onomatopée semble donc avoir été générée directement pour imiter le bruit (fort) fait par les pas pendant le mouvement chez l’homme ou chez certains animaux.
Cette onomatopée génère elle-même des formes verbales – a tropăi, a tropoti – fr. trotter ; ainsi que des formes nominales – tropăit, tropăitură, tropăială – fr. trot. Au niveau régional (Banat), tropăita est le nom d’une danse folklorique qui consiste à marquer le rythme par certains pas plus marqués que d’autres.
Submorphologie
L’item s’encadre dans la structure en quelque sorte prototypique des onomatopées-écho, qui commencent par une consonne obstruante, en l’occurrence l’obstruante t, suivie par la sonante liquide vibrante r. Le groupe tr est suffisant pour représenter un écho sourd, pas très long, produit par la frappe d’une surface dure (terre sèche, sol en pierre, bois dur, etc.).
La voyelle qui constitue le centre accentué de la syllabe onomatopéique est, comme souvent dans cette catégorie d’onomatopées, le o, postérieur, en tant que lieu d’articulation, et médiane en tant que degré d’ouverture de la bouche. Les lèvres arrondies émettre l’air de o créent la tonalité moyenne d’un corps lourd heurtant une surface dure. Et, comme dans d’autres cas d’onomatopées qui rendent de manière échoïque l’impact plutôt fort (par opposition au roum. pâș-pâș – le pas typique des félins, etc.), la structure de l’onomatopée se termine par une consonne bilabiale occlusive (explosive) de la sous-série sourde, p.
L’ensemble reproduit le contact appuyé, répété, saccadé, rythmique avec une surface ferme, ayant une résonance diffusée dans un espace assez étendu.
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Commentaires et spécifités