Onomatopée du bruit d’un pichet à vin en terre cuite cassé contre une table en bois
ZDRONG
Classifications
Phonétique
[zdrong]
Comment citer cette fiche
BARLEA, R. , (14 avril 2025), "ZDRONG", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/zdrong/Rédaction
Roxana BARLEAAutres rédacteurs
- Modifié le : 14/04/2025 à 11:14
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Roxana BARLEA
Variations de structures
L’onomatopée est simple.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
Dans les BD roumaines, nous n’avons pas trouvé d’onomatopée même phonétiquement et fonctionnellement identique à celle enregistrée ici. Dans DLR, le thésaurus de la langue roumaine, la forme zdronc est répertoriée, ainsi que la variante sourde de l’occlusive finale, mais avec la mention qu’il existe aussi les formes zdronca et zdrong, cf. aussi DLRM, DEX, s.v.). Ces dictionnaires indiquent aussi la forme avec la voyelle ouverte zdrang/zdranc.
Aucun lexème verbal, nominal ou adverbial dont il pourrait provenir n’a été identifié. Fonctionnellement, zdrong rend le bruit produit par le choc ou la chute d’un objet en métal, en bois, en verre épais, en céramique etc. sur une surface dure. Il se produit parfois de manière répétée, comme dans le cas de l’écho produit par la chute d’une pierre sur un sol en pierre.
Si on ne lui trouve pas d’origine nominale, verbale, etc., en revanche il génère lui-même d’autres classes lexico-grammaticales : vb. a zdroncă(n)i, subst. zdroncăneală, zdroncănitură ; adj. zdroncă(n)it, etc.
Submorphologie
Le symbolisme phonologique de l’item est plus que pertinent, puisque certaines parties de celui-ci se retrouvent dans des mots dont les structures phonétiques et lexico-sémantiques peuvent être placées dans une série fonctionnelle plus large. Le groupe de consonnes initiales – la dentale occlusive d, suivie de la dentale constrictive z, puis de la vibrante liquide r, associées en étroite succession, et non par fusion, assure le caractère explosif, respectivement fricatif, du son qui suggère un impact destructeur. La voyelle accentuée o est placée au centre de la monosyllabe « développée » (composée de cinq phonèmes), assurant l’écho « tonitruant », dans un espace ponctuel, clairement délimité. De tels groupes phonétiques, composés de la séquence consonantique « explosif + fricatif + vibrant + voyelle syllabique » se retrouvent en roumain dans les verbes qui indiquent la destruction, l’effritement, l’altération de la forme d’origine par l’impact de corps durs : a zdrobi (fr. écraser), a zdrumica, a zdruncina (fr. secouer fortement, ébranler). La terminaison phonétique de cette onomatopée reprend symétriquement la suggestion de propagation du son produit par le choc de deux corps durs, dont au moins un est constitué d’un matériau ayant des propriétés de résonance. Il s’agit là encore d’une association séquentielle étroite : ng formé à partir de la séquence « occlusive nasale dentaire (n) + occlusive explosive vélaire (g) » ferme la structure dominée par le dentaire (quatre sons sur six) et le sonore (cinq sons sur six). La voyelle o placée après la vibrante r assure la propagation du bruit produit par un impact loin d’être doux. L’écho est pris en charge par le groupe ng, que l’on retrouve par exemple dans l’onomatopée dang, propre au roumain pour le son d’une cloche (d’une église). Si le a rend ici la propagation dans des espaces ouverts des sons produits par un objet relativement grand, le o dans zdrong – suggère l’espace limité, le coup ponctué, comme nous l’avons dit.
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Commentaires et spécifités