L’onomatopée correspond au bruit que font les mains lorsque quelqu’un applaudit.
PLAS PLAS
Classifications
Phonétique
[plas plas]
Comment citer cette fiche
PAGÈS, S. , (3 avril 2025), "PLAS PLAS", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/plas-plas/Rédaction
Stéphane PAGÈSAutres rédacteurs
- Modifié le : 03/04/2025 à 10:48
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Stéphane PAGÈS
Variations de structures
Cette onomatopée est souvent doublée (triplée en français) mais on peut la trouver dupliquée en plusieurs séquences (jusqu’à 6 occurrences consécutives). Nous n’avons pas relevé de variations orthographiques.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
D’après le Diccionario de voces naturales de Vicente García Diego (tous les éléments étymologiques qui suivent sont empruntés à l’édition suivante : Madrid, Aguilar, 1968), PLAS est l’onomatopée du bruit lorsqu’on marche dans l’eau, proche de l’anglais plask. C’est l’onomatopée du bruit de quelque chose qui éclate. La langue hollandaise connaît les mots plas ‘flaque, mare’, plassen ‘clapoter, barboter’. Sainéant, 2, 132 fait état du mot de l’ancien français place ‘marais, pré humide’, d’origine onomatopéique. Ujfalvy, Gram, mentionne en vepse (langue appartenant à la branche fennique des langues ouraliennes parlées par un peuple finno-ougrien), l’onomatopée pilasm ‘éclat’ et on trouve également en finlandais avec le même sens pilasm. Mais ce peut être une onomatopée servant à désigner d’autres bruits : le Voc tagalo (le tagalog ou tagal est une variété linguistique des langues philippines de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes parlées en Asie du Sud-Est) de Noceda-San Lúcar consigne palas ‘couper ; trancher, tailler’. Le Voc. Tagalo de D. de los Santos mentionne pilas ‘déchirer’. Enfin, le Dic. Hisp.-bisaya de Sánchez de la Rosa cite palas ‘se blesser’.
Submorphologie
Onomatopée qui fait intervenir une consonne occlusive sourde (/p/) suivie d’une liquide (d’où le fait que cette onomatopée soit aussi associée aux bruits de liquides), de la voyelle la plus ouverte ([a]), associée à la conception d’un espace étendu, et enfin d’une fricative alvéolaire (/s/) qui permet comme un prolongement du bruit et de la percussion traduite par le son occlusif puisque le bruit d’un applaudissement correspond à une percussion par intermittence. Et il s’agit là d’un son qui peut plus ou moins durer dans le temps. On peut se demander si, en espagnol, la matrice formelle liée au verbe « aplaudir » (applaudir), et/ou au nom « aplauso » (applaudisement) n’a pas une incidence sur la configuration de l’onomatopée, proche par ailleurs de celle qui imite le bruit de quelque chose qui s’écrase comme PLAF, configurée de manière identique (avec une fricative en position terminale), à l’instar des mains qui s’écrasent les unes contre les autres lors d’un applaudissement (possible analogie articulatoire avec la prononciation de la consonne /p/ où les lèvres se ferment et se touchent, écartement que l’on retrouve à travers l’articulation de la voyelle la plus ouverte /a/ sur le triangle vocalique).
Pour en savoir plus
– En français, les onomatopées que l’on trouve en général pour les applaudissements sont : clap clap clap ; klap, klap le plus souvent enchainées 3 fois. La répétition est en fonction du degré d’adhésion de la personne qui applaudit.
– On trouve l’onomatopée espagnole PLAS PLAS dans le dictionnaire de la RAE mais avec la mention suivante : « para imitar el sonido que hace un golpe, sobre todo en un líquido » s’appliquant plutôt à des bruits faisant intervenir des liquides sans doute du fait de la présence d’une liquide (/l/) et d’une fricative (/s/).
Commentaires et spécifités