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طش [ṭaš]

Phonétique

[tˤaʃ]

• Exemple 1 : طش [ṭaš] : Walt Disney (1971). Mickey Geb (ميكي جيب). Traduit en arabe en 2007. Revue édition 36. Maison d'édition : Dār al-Nahẓa دار النهضة, Caire, Egypte, p. 31, case 5. Description de l'image : on voit à gauche, un canard bien habillé (veste verte, nœud papillon rouge), assis à une table, surpris. À droite : un autre vêtu d’une chemise à carreaux, tenant une grande cruche bleue d’où il verse une grosse quantité de liquide rouge dans une tasse… débordant largement et éclaboussant. Au-dessus du liquide qui déborde, on lit l’onomatopée طش [ṭaš], une onomatopée arabe imitant le bruit d’un liquide qui éclabousse violemment. Le personnage assis dit : "يا خبر!", une expression égyptienne signifiant "Oh mon Dieu !" ou "Quelle catastrophe !" dans des paragraphes et écriture en latin pour onomatopée. • Exemple 2 : طوششش [ṭūššš] : Walt Disney. (1928). Super Mickey سوبر ميكي traduit en arabe dans le livre : [الأحجار المنيرة - Les Pierres Lumineuses]. (2008). Maison d’édition : Nahḍat Miṣr (نهضة مصر). Disponible sur : https://books-library.net/free-191463833-download p 8, case 1. Description de l'image : L'éléphant, dressant sa grande trompe vers l'avant, aspire une importante quantité d’eau avant de la projeter violemment en direction de Picsou. Dans un puissant souffle, le jet d’eau jaillit de sa trompe avec force, traversant l’air en une gerbe éclaboussant. L’impact est instantané : l’eau frappe de plein fouet Picsou, qui, surpris, bascule en arrière sous l’effet de la pression. Des gouttes jaillissent dans toutes les directions, accompagnées de l’onomatopée "طوششش" [ṭūššš], imitant le bruit de l’éclaboussure. • Exemple 3 : "طوش" [ṭūš]: Walt Disney. Super Mickey سوبر ميكي, traduit en arabe (2007), revue édition n° 180. Maison d’édition : Nahḍat Miṣr (نهضة مصر). (Édition originale publiée par Walt Disney Company). Disponible sur : https://books-library.net/free-363001849-download , p. 24, case 3. Description de l'image : Un personnage vêtu d’un peignoir bleu et tenant une brosse de bain dans sa main droite est visiblement surpris et tourne la tête en direction d'une porte entrouverte, qu'il tient avec sa main gauche. Il entend alors l'onomatopée "طوش" [ṭūš], qui représente le choc causé par Picsou en tombant dans une baignoire pleine d'eau.

Comment citer cette fiche

MEDJBOUR, L. , (1 avril 2025), "طش [ṭaš]", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/%d8%b7%d9%88%d8%b4%d8%b4%d8%b4/

Rédaction

Lounis MEDJBOUR

Autres rédacteurs

    • Modifié le : 04/09/2025 à 17:13
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR
    • Modifié le : 09/04/2025 à 13:54
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR
    • Modifié le : 01/04/2025 à 09:37
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR

    Onomatopée du son de l’eau qui coule

    Variations de structures

    Nous avons relevé plusieurs variations :

    • “طوششش” [ṭūššš]  (exemple 1) :

    Dans cette forme étendue, l’onomatopée “طوششش” met en évidence une intensification de l’effet sonore par la répétition et l’allongement. Le ṭāʾ emphatique [tˤ] est suivi d’une voyelle longue [ū], qui signale une durée prolongée, comme un effet qui se développe dans le temps (par exemple : une explosion, une éclaboussure continue, un impact suivi d’une onde de choc). Enfin, la répétition de [ʃ], ici triplée ([ʃʃʃ]), accentue la friction et la dispersion de l’air, ce qui donne à l’onomatopée un caractère plus dramatique ou spectaculaire. Ce type de structure est souvent utilisé dans les dialogues ou récits populaires pour accentuer visuellement et auditivement l’intensité de l’événement (choc, bagarre, bruit soudain).

    • طوش” [ṭūš] (exemple 2) :

    Cette forme plus simple et plus brève conserve la structure de base mais réduit l’effet à l’essentiel. Le [ṭ] reste le point de départ énergique et explosif, suivi de la voyelle longue [ū], qui donne une certaine tension ou durée au geste (comme une projection ou une force concentrée), puis du [ʃ], qui indique une diffusion ou une dissipation. L’ensemble évoque une action soudaine mais brève, comme une éclaboussure rapide, un petit choc ou un bruit de claquement humide. Cette version est plus neutre ou plus rapide à prononcer dans la conversation spontanée, mais elle conserve toute sa fonction symbolique.

    La variation entre “ṭūš” طوش et “ṭūššš” طوششش ne change pas le sens fondamental de l’onomatopée, mais modifie son intensité, sa durée perçue et sa force expressive.

    Variantes expressives de l’onomatopée طش [ṭaš]

    La forme simple طش  [ṭaš] peut donner lieu à plusieurs variantes expressives, utilisées pour moduler l’intensité, la durée ou la nature du son évoqué. Ces variations reposent principalement sur l’allongement de la voyelle ou la répétition de la fricative finale.

    La variante طوش [tˤuːʃ] introduit la voyelle longue /ū/ ([uː]) à la place du /a/ bref. Le son [uː], produit avec un arrondissement marqué des lèvres, allonge le mouvement vocalique et ajoute une impression d’expansion, voire d’éclatement prolongé. Cela évoque un jet d’eau ou une explosion liquide plus diffuse que dans la forme brève [tˤaʃ]. Le rendu sonore est ainsi plus doux mais aussi plus ample, suggérant un déversement soudain ou un éclatement humide étalé dans le temps.

    La forme طوششش  [tˤuːʃʃʃ] va plus loin dans l’expressivité. Elle repose sur la répétition de la fricative [ʃ], ce qui prolonge l’effet de friction et de dispersion. Cette construction phonique est fréquente dans les bandes dessinées. L’effet produit est celui d’un bruit qui dure, comme une giclée persistante, un déversement incontrôlé, ou même un brouhaha liquide.

    Equivalents dans OTPS

    Equivalents

    Etymologie

    Le Dictionnaire historique Al-ʿAnqāʾ (العنقاء) https://alankaa.com/dictionary/%D8%B7%D8%B4  de la langue arabe, couvrant la période de l’an 141 après J.-C. jusqu’en 1998 après J.-C. et qui revêt une importance historique, spatiale et tribale, offre une perspective détaillée sur l’évolution sémantique des mots au sein de tribus arabes spécifiques, à travers le temps et l’espace. Selon ce dictionnaire, l’onomatopée طش [ṭaš] tire son origine du mot “طَشَّ” [Ṭašša].

    En effet, “طَشَّ” [Ṭašša] signifie que le ciel pulvérisa légèrement et finement une pluie faible. Cette pluie était délicate. À ce moment, quelqu’un arriva en éternuant, dispersant ce qui était dans son nez, et ses éternuements atteignirent ses yeux. Le sol fut également légèrement touché par cette fine pluie. Quant à la variation “طوششش” [Ṭūššš], elle peut être dérivée selon deux schémas de conjugaison proposés :

    1. “تَفَعْلَلَ” (tafa’alla) – avec un schéma de conjugaison “طَفْعَلَلَ”.
    2. “يَتَفَعْلَلُ” (yatafa’allu) – avec un schéma de conjugaison “تَفْعَلْلَلُ”.

    Ainsi, le mot “طوششش” [Ṭūššš] pourrait être formé en utilisant l’une de ces conjugaisons, en le considérant comme dérivé selon les schémas de conjugaison mentionnés.

    Concernant la première apparition du mot “طَشَّ” [Ṭašša], elle remonte à l’année 718 après l’Hégire (calendrier musulman). Il a été introduit pour la première fois dans un contexte poétique entre 718 et 786 après l’Hégire, avec une source originaire de la ville d’Al-Basra en Irak.

    La séquence de lettres طش [ṭaš] ne correspond pas souvent à une onomatopée standard pour représenter le son de l’eau coulant d’un éléphant. Car il en existe des structures pour représenter de reproduire des sons spécifiques.

    Pour imiter le son de l’eau coulant d’un éléphant en arabe, il n’existe pas de transcription standardisée. Les sons produits par les éléphants et l’écoulement de l’eau peuvent être difficiles à représenter précisément à l’aide des lettres d’une langue écrite. Les onomatopées pour ce genre de son peuvent être très subjectives et varier d’une personne à une autre.

    Cette onomatopée, طش [ṭaš], apparaît pour la première fois en tant qu’onomatopée, selon nos recherches actuelles, dans une planche dessinée de Walt Disney (1971). Mickey Geb (ميكي جيب). Traduit en arabe en 2007. Revue édition 36. Maison d’édition : Dār al-Nahẓa دار النهضة, Caire, Egypte, p. 31, case 5.

    Submorphologie

    SENS PREMIER DES PHONÈMES

    L’onomatopée طش [ṭaš]est fréquemment utilisée en arabe pour représenter un bruit soudain et éclaboussant, notamment celui de liquides projetés ou renversés violemment. Sa structure sonore simple mais expressive se compose de deux phonèmes fondamentaux : ط  [] et ش  [ʃ].

    La consonne ط [tˤ] est une occlusive alvéolaire emphatique sourde. Elle se produit par un contact ferme entre la langue et les alvéoles [t], avec une emphase marquée par une vélarisation, ce qui donne le caractère emphatique [ˤ]. Ce son confère une résonance grave et tendue, suggérant un impact fort, concentré comme une masse d’eau qui frappe brutalement une surface.

    La lettre ش [ʃ] est une fricative post-alvéolaire sourde. Elle se forme en dirigeant un flux d’air continu à travers un rétrécissement entre la langue et le palais postérieur. Ce son [ʃ] est souvent associé à la dispersion ou au mouvement fluide et éclatant, comme le bruit d’un jet ou d’une éclaboussure.

    La combinaison [tˤ] + [ʃ] forme une structure phonétique hautement suggestive. [tˤaʃ] évoque ainsi l’instant où une masse de liquide heurte une surface puis se disperse violemment, dans un geste soudain, désordonné et sonore.

    PRONONCIATION DES PHONÈMES

    • ط [tˤ]: consonne occlusive alvéolaire emphatique sourde.
      • API : [tˤ]
      • Articulée avec la langue contre les alvéoles, vélarisée (emphatique), sans vibration des cordes vocales.
    • ش [ʃ]: consonne fricative post-alvéolaire sourde.
      • API : [ʃ]
      • Air propulsé entre la langue et le palais postérieur, créant une friction nette.

    L’onomatopée طش [tˤaʃ] repose sur une économie sonore très efficace : un impact sec ([]) suivi d’une dispersion sifflante ([ʃ]). Par sa structure phonétique, elle restitue avec précision l’effet auditif d’un liquide projeté avec force. Elle est ainsi fréquemment utilisée dans les bandes dessinées, les dialogues familiers ou les descriptions sonores pour évoquer éclaboussements, chutes d’eau, jets ou éclats liquides.

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    Commentaires et spécifités