Onomatopée du bruit d’un tir de pistolet
طاخ [ṭāḥ]
Classifications
Phonétique
[tˤɑːx]
Comment citer cette fiche
MEDJBOUR, L. , (1 avril 2025), " طاخ [ṭāḥ]", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/%d8%b7%d8%a7%d8%ae/Rédaction
Lounis MEDJBOURAutres rédacteurs
- Modifié le : 04/09/2025 à 15:49
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR - Modifié le : 09/04/2025 à 13:55
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR - Modifié le : 01/04/2025 à 08:32
par : Sophie Saffi
Rédacteur/trice : Lounis MEDJBOUR
Variations de structures
Onomatopée simple. Nous n’avons pas relevé de variation orthographique.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
Selon le dictionnaire de la langue arabe, le terme “طاخٍ” [ṭāẖ] est un nom dérivé du verbe “طَاخَ“. Il a une racine trilitère issue du verbe “طَخَا“. La forme de cette dérivation est caractérisée par le poids morphologique, et elle est utilisée au masculin singulier. De plus, “طَاخٍ” peut également être utilisé comme adjectif dérivé du verbe “طَخَا“. Le verbe “طَاخَ“, dérivé de la racine “طيخ“, est un verbe d’un poids morphologique de فَعَلَ. À l’indicatif présent, sa forme est “يَطِيخُ“, avec un poids morphologique de “يَفْعِلُ“. Le Dictionnaire historique Āl-ʿAnqāʾ (العنقاء) de la langue arabe, couvrant la période de l’an 141 après J.-C. jusqu’en 1998 après J.-C. et qui revêt une dimension historique, spatiale et tribale, décrit l’évolution de la signification des mots au sein de tribus arabes spécifiques, dans le temps et dans l’espace. Selon nos recherches, le terme “طاخ” est apparu pour la première fois en 918 après J.-C. à Al-Rai, Qazvin https://alankaa.com/dictionary/%D8%B7%D8%A7%D8%AE%D9%8D. Le terme “طاخ” s’applique à un homme qui se salit ou se tache de manière déplaisante. Le sens du mot “طاخ” [ṭāẖ] n’a pas changé au fil du temps, comme indiqué dans le texte. Il reste constant pendant les périodes historiques de 918 CE à 1004 CE. Le mot était répandu dans les régions : Al-Rai et Qazvin » Fars » Asie. En effet, d’après nos recherches, nous avons constaté que ce terme n’a pas changé depuis son apparition jusqu’en 1998. Selon le dictionnaire de la langue arabe, le verbe “طَاخَ” peut revêtir plusieurs significations. Par exemple, “طَاخَ الأَمْرَ” signifie qu’il a corrompu ou gâté quelque chose. D’autre part, “طَاخَ فُلانًا ونحوَه” indique qu’il a taché ou souillé quelqu’un avec quelque chose de désagréable. Il peut également signifier qu’il a montré de la fierté ou de l’arrogance. De plus, “طَاخَ” peut signifier qu’il s’est taché avec du faux à partir d’une parole ou d’une action, ou encore qu’il se soit taché avec quelque chose de laid provenant d’une parole ou d’une action. Il est important de noter que ces significations dépendent étroitement du contexte et de l’utilisation dans la langue arabe, et elles peuvent varier en fonction du temps et du lieu.
Selon le dictionnaire Al-ʿAnqāʾ (العنقاء), l’onomatopée [ṭāẖ] “طَاخ” dans l’arabe dialectal ou l’arabe populaire, signifie se salir avec la laideur ou l’injustice d’une parole ou d’un acte, en ignorant, en s’arrogant et en montrant de l’arrogance. “الطائخ” désigne un individu stupide et sale, sans aucune valeur. Le terme “الطَّيخة” fait référence à l’époque des troubles et de la guerre. Le grand public n’utilise pas ces significations, mais utilise le mot “طاخ” comme le nom du son d’un tir, comme s’ils l’avaient tiré du terme “الطَّيخة” dans le sens de la guerre. Cette onomatopée apparaît pour la première fois comme onomatopée, dans l’état actuel de nos recherches, dans une planche dessinée par Georges Remi (Hergé) dans l’album “L’Île Noire” version arabe. Cet album a connu trois versions différentes. Après sa parution dans Le Petit Vingtième (du 15 avril 1937 au 16 juin 1938), l’album a été édité par Casterman fin 1938. Il comportait alors 124 planches en noir et blanc et 4 illustrations hors-texte. Une deuxième édition a été réalisée en 1943, lors du passage à la couleur et aux 62 pages, ne comportant pas de changements notables par rapport à la version initiale. L’onomatopée “طَاخ” [ṭāẖ] est utilisée dans la bande dessinée de Hergé (Georges Prosper Remi), (1938), Tintin et l’Île Noire, تان تان في الجزيرة السوداء, traduit en arabe en 2000, Beyrouth (Liban), maison d’édition : Dār al-Maʿārif المعارف دار Disponible sur : https://books-library.net/free-297233913-download p2, case 11.
Submorphologie
SENS PREMIER DES PHONÈMES
La consonne “ط” [ṭ] est associée à un contact, car pour la prononcer, on ouvre légèrement la bouche et on place la langue contre la partie supérieure de la bouche, près des dents supérieures. Ensuite, on pousse l’air entre la langue et la partie supérieure de la bouche pour produire le son. Son degré de contact dépend du nombre de lettres “alif” prononcées avec « ẖ » Plus le nombre d’occurrences de la lettre “alif” est élevé, plus la puissance de contact augmente. La consonne “خ” « ẖ » est associée à l’éjection, car c’est une consonne glottale faisant partie de la catégorie des sons qui utilisent la partie postérieure de la langue et la luette. La combinaison de ces trois lettres indique l’éjection de quelque chose dans l’espace, cet espace pouvant être ponctuel ou étendu.
PRONONCIATION DES PHONÈMES
Sur le plan phonétique, l’onomatopée se compose de trois éléments distincts, chacun contribuant à la force expressive du mot.
Le premier phonème, [tˤ], correspond à la lettre arabe ط (ṭāʼ). Il s’agit d’une consonne occlusive alvéolaire emphatique, produite en plaçant la langue contre les alvéoles dentaires tout en vélarisant le son. Cela signifie que l’arrière de la langue se soulève légèrement vers le voile du palais, ce qui donne au ṭ une qualité sombre et tendue. Ce son emphatique est propre à l’arabe et lui confère une certaine gravité, renforçant ici l’effet d’impact ou de violence sonore.
Le deuxième élément est la voyelle longue [ɑː], notée par la présence d’un alif (ا) après la consonne initiale. Ce son est une voyelle postérieure ouverte, semblable au a français dans pâte, mais prononcé de manière plus prolongée et plus pleine. La longueur de cette voyelle contribue à l’effet d’écho ou de résonance que produit le mot, donnant une impression de durée dans le bruit évoqué.
Enfin, le mot se termine par la consonne [x], correspondant à la lettre خ (khāʼ). Il s’agit d’une fricative vélaire sourde, un son produit par un frottement de l’air contre l’arrière du palais, proche du “ch” allemand dans Bach ou de la “jota” espagnole dans José. Ce son guttural et râpeux vient clôturer l’onomatopée avec une note de friction, comme le sifflement ou le souffle d’une déflagration.
Pour en savoir plus
Commentaires et spécifités

