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CLAC

Phonétique

[klak]

Exemple 1 : HERGÉ (1946), Les aventures de Tintin. Le Lotus Bleu, Casterman, page 2, case 11. Description de l’image : Le fakir fait craquer ses doigts « CLAC CLAC CLAC ». Exemple 2 : FRANQUIN, JIDÉHEUR (2001, 1ère ed. 1963), Gaston 2, Dupuis, page 30, case 12 ; page 31, case 12. Description de l’image : Fantasio est vert de peur et claque des dents « CLAC CLAC CLAC ». Exemple 3 : HERGÉ (1946), Les aventures de Tintin. Le Lotus Bleu, Casterman, page 9, case 2. Description de l’image : Des balles frappent le mur derrière Tintin qui est applati par terre par un Japonais qui lui sauve la vie, « CLAC CLAC ». Dans la même case, une autre onomatopée répétée « TAC TAC TAC TAC TAC TAC TAC TAC » permet de comprendre qu’il s’agit de balles de mitraillette. Exemple 4 : HERGÉ (1946), Les aventures de Tintin. Le Lotus Bleu, Casterman, page 11, case 6. L Description de l’image : La main du geôlier fait tourner la clé dans la serrure de la porte de la cellule où est enfermé Tintin « CLIC CLAC ». Exemple 5 : FRANQUIN, JIDÉHEUR (2001, 1ère ed. 1963), Gaston 2, Dupuis, page 32, case 8. Description de l’image : Fantasio ferme à clé la porte de son bureau. Exemple 6 : FRANQUIN, JIDÉHEUR (2001, 1ère ed. 1963), Gaston 2, Dupuis, page 33, case 8. Description de l’image : Gaston ferme la boite à suggestions en faisant faire un quart de tour à gauche à la clé dans la serrure « CLAC ». À noter : dans la même planche, un peu plus loin (case11), Gaston ferme le tiroir de son bureau en faisant faire un quart de tour à droite à la clé dans la serrure « CLIC ».

Comment citer cette fiche

SAFFI, S. , (3 octobre 2024), "CLAC", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/clac/

Rédaction

Sophie SAFFI

Autres rédacteurs

    • Modifié le : 03/10/2024 à 12:09
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Sophie SAFFI

    Dans notre exemple 1, l’onomatopée exprime le bruit sec et rapide produit lorsque quelqu’un fait craquer ses doigts ; dans notre exemple 2, elle exprime le bruit des dents qui claquent ; dans notre exemple 3, elle exprime le bruit des balles qui frappent un mur ; dans nos exemples 4 et 5, elle est précédée de l’onomatopée CLIC et l’ensemble (CLIC CLAC) exprime le bruit des clés dans une serrure ; dans notre exemple 6, l’onomatopée CLAC exprime le bruit du quart de tour effectué par une clé dans la serrure de la boite à suggestions que Gaston ferme.

    « Onomatopée qui traduit un bruit sec et rapide.

    En littérature, s’emploie souvent précédée de clic :

    J’avais dit : « J’embrasserai le général », et clic, clac, tous les officiers qui prenaient des photographies (BARRÈS, Mes cahiers, t. 11, 1917-18, p. 356).
    Emploi substantivé : Le clic-clac du fouet (ERCKMANN-CHATRIAN, L’Ami Fritz, 1864, p. 176). »(http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?50;s=534785490)

    Variations de structures

    Dans notre exemple 1, l’onomatopée est triplée pour rendre la succession des bruits secs et rapides des os qui craquent.

    Dans notre exemple 2, l’onomatopée apparaît deux fois dans la case mais le trajet de deux balles est dessiné donc il nous semble qu’il s’agit d’une onomatopée simple associée à chacune des balles.

    Dans notre exemple 3, l’onomatopée est précédée de l’onomatopée CLIC pour former l’ensemble CLIC CLAC dont l’opposition vocalique exprime la succession d’un bruit aigu puis grave.

    Equivalents dans OTPS

    Equivalents

    Etymologie

    « 1477-83 faire clac (MARTIAL DE PARIS, Vig. de Charle VII, M II, éd. 1493 ds GDF. Compl.). Onomatopée évoquant un bruit retentissant. » (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?50;s=534785490)

    Submorphologie

    DESCRIPTION API

    [k] : consonne occlusive, dorso-vélaire, sourde, orale (qui, cou)

    [l] : consonne constrictive (latérale), apico-alvéolaire, sonore, orale (lire, loup)

    [a] : voyelle non arrondie, antérieure, ouverte, orale (patte)

    PRONONCIATION DES PHONÈMES

    Pour prononcer [k], le dos de la langue vient au contact du voile du palais, l’air bloqué s’accumule dans la bouche puis s’échappe d’un seul coup. Cette fermeture est assimilée à la conception d’une position car le point d’articulation est précis au moment de l’échappement brutal de l’air. Le contact entre le dos de la langue et le voile du palais quand la langue bloque l’air, est associé à la détermination d’une limite.

    [k] est une consonne sourde, c’est-à-dire que l’air ne résonne pas quand il s’échappe, c’est pourquoi [k] est associée à un mouvement vers l’avant.

    Pour prononcer [l], la pointe de la langue se pose sur les alvéoles (renflement en arrière des dents du haut), le rapprochement est modéré et ne va pas jusqu’à produire un bruit de frottement, il n’y a pas de fermeture complète, l’air s’échappe latéralement sur les côtés de la langue. Les cordes vocales vibrent.

    La sonorité est associée à un mouvement de retour faible car la bouche sert de résonateur. Le locuteur prend conscience de l’intérieur de sa bouche au moment de l’expulsion du flux d’air.

    Le contact modéré de la pointe de la langue et des alvéoles permet au locuteur de définir un seuil étroit, et le passage latéral de l’air concrétise l’échappement. Si on compare les articulations de [t] et [l], on constate une ressemblance entre ces deux articulations mais [l] est un [t] inachevé : le trajet de la pointe de la langue n’aboutit pas aux dents et se pose de manière anticipée sur les alvéoles, le contact est modéré et la fermeture reste incomplète.

    Pour prononcer [a], la langue s’abaisse au fond de la bouche, ce qui entraîne le plus grand degré d’ouverture de la bouche, le locuteur sent le flux d’air sortir par la bouche grande ouverte.

    SENS PREMIER DES PHONÈMES

    La consonne [k] est associée à la définition du point de départ d’un mouvement vers l’avant.

    La consonne [l] est associée à la visée d’une limite qui échappe à partir de la position du locuteur.

    La voyelle [a] est associée à la conception d’un espace étendu.

    Pour en savoir plus

    SAFFI Sophie (2021), « La hiérarchie vocalique en italien : proposition de signifiés premiers submorphologiques pour le trio antérieur /a/ vs /e/ vs /i/ » in D. Leeman (dir), La submorphologie motivée de Georges Boas : vers un nouveau paradigme en sciences du langage. Hommage à Georges Bohas, Paris, Honoré Champion, 307-334.

    SAFFI Sophie, PAGES Stéphane (2013), « La question de la motivation du signe. Le morphème a en italien et en espagnol » in Cuadernos de filología francesa, Universidad de Extremadura, n°24, Hommage à Maurice Toussaint, p. 187-210.
    Lien vers l’article : https://dehesa.unex.es/bitstream/10662/17868/1/1135-8637_24_187.pdf

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