L’onomatopée exprime le rire. Dans l’exemple, il s’agit d’un rire ironique.
« En général, Ah ! est utilisé dans une phrase pour marquer la surprise, tandis que Ha ! est utilisé pour exprimer le rire. Ha ! est souvent répété dans un même énoncé. » (https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/francais/a-a-as-ha-ah-f1316)
Selon Le trésor de la langue française
(http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=384429330;),
« Interjection qui, dans la langue parlée et dans le discours écrit qui la reflète, sert à marquer, avec l’aide d’intonations appropriées (que l’écriture note uniformément par un point d’exclamation), divers mouvements affectifs très vifs /…/ 1. La douleur, l’indignation, l’impatience /…/ 2. Le bonheur, le plaisir, la joie /…/ 3. La surprise, l’admiration, l’enthousiasme /…/ Interjection qui ne sert souvent qu’à donner un tour plus énergique à la phrase ou à introduire une idée nouvelle /…/ Interjection qui, redoublée, exprime la surprise, l’ironie, la satisfaction /…/ Dans la forme redoublée, on rencontre fréquemment les graphies aha et ahah »
Variations de structures
L’onomatopée AH doit être répétée pour exprimer le rire. Elle peut être triplée ou plus en fonction de la durée plus ou moins longue du rire. Quand elle est seulement doublée, elle exprime l’exclamation marquant l’admiration, l’ironie, l’intérêt, etc. Quand elle est simple avec un allongement vocalique, elle exprime généralement la peur (par exemple : FRANQUIN, JIDÉHEUR (2001, 1ère ed. 1963), Gaston 2, Dupuis, page 20, case 4 : « AAAAAHH ! Qu’est-ce que c’est ??! » dit Fantasio terrifié par l’aspect des cheveux de Gaston.
Equivalents dans OTPS
Equivalents
Etymologie
Selon Le trésor de la langue française (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=384429330;), est issue du latin ah (ou a) attesté depuis Plaute :
« A. Interj. 1. Exprimant différents sentiments ; a) la douleur, mil. XIe s. (Alex., éd. Paris et Pannier, 79 ds T.-L. : A las pechables) ; b) l’admiration, 1177 (CHRÉTIEN DE TROYES, Chevalier au Lyon,éd. Fœrster, 3128, ibid. : Ha, dame, or dites vos mout bien) ; c) la surprise, 1177-1179 (CHRÉTIEN DE TROYES, Chevalier de la Charrette) ; d) l’indignation (redoublé), 1217 (G. DE COINCY, Seinte Léocade, 1516-18 ds Fabl. et Contes, éd. Barbazan-Méon, I, p. 320 : Begin, ce dient, se derive. Et vient à benignitate. Ha! Ha! larron quel barat, é!); 2. sert à donner plus de force à la phrase, 1667 (RACINE, Andr., I, 2 ds LITTRÉ : Ah! si du fils d’Hector la perte était jurée).
B. Subst. 1666 (MOLIÈRE, Misanthr., III, 1, v. 795-96 : Et faire du fracas À tous les beaux endroits qui demandent des ahs).
Du lat. ah (ou a) attesté dep. Plaute, à l’emploi A 2 (Most., 577 ds TLL s.v., 1441, 51 : ah, gere morem mihi); également ds Plaute pour les divers emplois de A 1 voir TLL, 1441, 67, sqq. La forme lat. aha est attestée dep. Plaute, de même sens que ah* (PLAUTE, Trinummus, 649 ds TLL s.v., 1443, 30 : credis posse obtegere errata ? aha, non itast). »
Submorphologie
DESCRIPTION API
[a] : voyelle non arrondie, antérieure, ouverte, orale (patte)
PRONONCIATION DU PHONÈME
Pour prononcer [a], la langue s’abaisse au fond de la bouche, ce qui entraîne le plus grand degré d’ouverture de la bouche, le locuteur sent le flux d’air sortir par la bouche grande ouverte.
SENS PREMIER DU PHONÈME
La voyelle [a] est associée à la conception d’un espace étendu.
Pour en savoir plus
SAFFI Sophie (2021), « La hiérarchie vocalique en italien : proposition de signifiés premiers submorphologiques pour le trio antérieur /a/ vs /e/ vs /i/ » in D. Leeman (dir), La submorphologie motivée de Georges Boas : vers un nouveau paradigme en sciences du langage. Hommage à Georges Bohas, Paris, Honoré Champion, 307-334.
SAFFI Sophie, PAGES Stéphane (2013), « La question de la motivation du signe. Le morphème a en italien et en espagnol » in Cuadernos de filología francesa, Universidad de Extremadura, n°24, Hommage à Maurice Toussaint, p. 187-210.
Lien vers l’article : https://dehesa.unex.es/bitstream/10662/17868/1/1135-8637_24_187.pdf