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CLIC

Phonétique

[klik]

Exemple 1 : The French baguette, FLÂNER in Comix & Digital. Un album collectif. Un projet européen, Erasmus+, en ligne http://comix-digital.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/10/BDEURO_FRANCAIS_V1_compressed.pdf page 71, case 3. Exemple 2 : HERGÉ (1946), Les aventures de Tintin. Le Lotus Bleu, Casterman, page 25, case 7. Description de l’image : Un homme poursuivant Tintin tente de tirer avec son pistolet mais à sa grande surprise son chargeur est vide « CLIC ». Trois petites étoiles sont reliées à l’arme par un trait en vaguelette. Une bulle contient un grand point d’exclamation. Exemple 3 : FRANQUIN, JIDÉHEUR (2001, 1ère ed. 1963), Gaston 2, Dupuis, page 33, case 8. Description de l’image : Gaston ferme la boite à suggestions en faisant faire un quart de tour à gauche à la clé dans la serrure « CLAC ». À noter : dans la même planche, un peu plus loin (case11), Gaston ferme le tiroir de son bureau en faisant faire un quart de tour à droite à la clé dans la serrure « CLIC ».

Comment citer cette fiche

SAFFI, S. , (2 avril 2024), "CLIC", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/clic/

Rédaction

Sophie SAFFI

Autres rédacteurs

    • Modifié le : 02/04/2024 à 17:24
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Sophie SAFFI
    • Modifié le : 02/04/2024 à 17:15
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Sophie SAFFI

    Selon Le trésor de la langue française, « onomatopée exprimant un claquement sec (cf. Lar. 20e, Lar. encyclop. et ROB. Suppl. 1970). » 

    (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3944017170)

    Ex. : Avant de partir, ne jamais oublier le « clic » de la ceinture (La Prévention routière, fasc. 5, La Conduite sur autoroute, Paris, 1975, p. 6).

    Ex. : Au printemps 1975, pendant six semaines, la Délégation à la Sécurité Routière a mené une campagne d’information pour inciter les automobilistes à porter davantage leur ceinture de sécurité en ville, sur le thème : « Un petit clic vaut mieux qu’un grand choc. » (Délégation Sécurité Routière, juin 1975, p. 9)


    L’onomatopée peut former un ensemble avec CLAC (CLIC CLAC) pour exprimer le bruit d’une clé qui ouvre ou ferme une serrure (voir la fiche de l’onomatopée CLAC).

    Quand l’onomatopée est redoublée en clic clac, elle exprime le plus souvent le claquement d’un fouet ou le frappement régulier de chaussures sur le sol (cf. Ac. Compl. 1842 et ROB.).
    Ex. d’emploi comme substantif : Le clic-clac du fouet s’entendait au loin (ERCKMANN-CHATRIAN, L’Ami Fritz, 1864, p. 176). En l’état de nos recherches, nous n’avons pas trouvé cette onomatopée double employée dans une bande dessinée.

    Dans notre exemple 1 (The French baguette), l’onomatopée exprime le bruit sec et métallique du chien d’un revolver pour engager la détente avant le tir.

    Voir image ci-contre.

    Dans notre exemple 2 (Hergé), l’onomatopée exprime le bruit d’un revolver dont le chargeur est vide.

    Description de l’image : Un homme poursuivant Tintin tente de tirer avec son pistolet mais à sa grande surprise son chargeur est vide « CLIC ». Trois petites étoiles sont reliées à l’arme par un trait en vaguelette. Une bulle contient un grand point d’exclamation.

    Dans notre exemple 3 (Franquin), l’onomatopée exprime le bruit d’une clé faisant un quart de tour dans la serrure.

    Description de l’image : Gaston ferme la boite à suggestions en faisant faire un quart de tour à gauche à la clé dans la serrure « CLAC ». À noter : dans la même planche, un peu plus loin (case11), Gaston ferme le tiroir de son bureau en faisant faire un quart de tour à droite à la clé dans la serrure « CLIC ».

    Variations de structures

    L’onomatopée est simple.

    Equivalents dans OTPS

    Click

    Equivalents

    Anglais : Click ; Klik

    Etymologie

    Selon Le trésor de la langue française, « I. 1578 subst. clic « bruissement » (BOYSSIÈRES, Les Premières Œuvres amoureuses, 113 ro ds HUG.); 1836 clic-clac « claquement d’un fouet, claquement sec » (LAND.); ca 1460 interj. clic, clac (Monologue Coquillart ds Œuvres de Coquillart, éd. Ch. d’Héricault, t. 2, p. 228); 1906 clic! (Pt Lar.); II. 1873 phonét. klik (Lar. 19e); 1929 clic (Lar. 20e). Onomatopée, souvent redoublée en i – a comme d’autres onomatopées cric-crac, flic-flac, tic-tac, etc. ; II empr. à l’angl. click « id. » (1857 ds NED). »
    (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3944017170)
    CLIC est une onomatopée primaire car il existait avant son emploi en français un substantif clic et un verbe cliquer, donc il y a eu une conversion de clic ou de cliquer en onomatopée avec mise en saillance du signifiant, ce qui a donné CLIC.
    À noter : l’anglais a certainement emprunté cette onomatopée au français (Voir fiche onomatopée anglaise CLICK). Selon le dictionnaire étymologique de Rey, le radical de “clic” (klikk) existe dans les langues germaniques/ voire indo-européennes avant le 14ème siècle. Cependant, le verbe “click” date d’environ 1580 et a été emprunté à l’ancien français “clique” (période de l’ancien français : entre 750 et 1400). (sources : etymonline et The Concise Oxford Dictionary of English Etymology de Hoad).

    Submorphologie

    DESCRIPTION API

     [k] : consonne occlusive, dorso-vélaire, sourde, orale (qui, cou)

     [l] : consonne constrictive (latérale), apico-alvéolaire, sonore, orale (lire, loup)

     [i] : voyelle non arrondie, antérieure, fermée, orale (île)

    PRONONCIATION DES PHONÈMES

    Pour prononcer [k], le dos de la langue vient au contact du voile du palais, l’air bloqué s’accumule dans la bouche puis s’échappe d’un seul coup. Cette fermeture est assimilée à la conception d’une position car le point d’articulation est précis au moment de l’échappement brutal de l’air. Le contact entre le dos de la langue et le voile du palais quand la langue bloque l’air, est associé à la détermination d’une limite.

    [k] est une consonne sourde, c’est-à-dire que l’air ne résonne pas quand il s’échappe, c’est pourquoi [k] est associée à un mouvement vers l’avant.

    Pour prononcer [l], la pointe de la langue se pose sur les alvéoles (renflement en arrière des dents du haut), le rapprochement est modéré et ne va pas jusqu’à produire un bruit de frottement, il n’y a pas de fermeture complète, l’air s’échappe latéralement sur les côtés de la langue. Les cordes vocales vibrent.

    La sonorité est associée à un mouvement de retour faible car la bouche sert de résonateur. Le locuteur prend conscience de l’intérieur de sa bouche au moment de l’expulsion du flux d’air.

    Le contact modéré de la pointe de la langue et des alvéoles permet au locuteur de définir un seuil étroit, et le passage latéral de l’air concrétise l’échappement. Si on compare les articulations de [t] et [l], on constate une ressemblance entre ces deux articulations mais [l] est un [t] inachevé : le trajet de la pointe de la langue n’aboutit pas aux dents et se pose de manière anticipée sur les alvéoles, le contact est modéré et la fermeture reste incomplète.

    Pour prononcer [i], la pointe de la langue se place derrière les dents inférieures, les lèvres sont très écartées en « sourire » mais presque fermées. Le locuteur sent le flux d’air sortir par une petite ouverture.

    Selon Le trésor de la langue française (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3944017170)

    « Clic. Son claquant réalisé au moyen d’une double occlusion, apicale ou labiale et vélaire, déterminant une cavité où l’air est raréfié par abaissement de la partie médiane ou antérieure de la langue, le relâchement de l’occlusion provoquant un brusque appel d’air vers l’intérieur, accompagné d’un claquement. »

     

    SENS PREMIER DES PHONÈMES

    La consonne [k] est associée à la définition du point de départ d’un mouvement vers l’avant.

    La consonne [l] est associée à la visée d’une limite qui échappe à partir de la position du locuteur.

    La voyelle [i] est associée à la conception d’un espace ponctuel.

    Pour en savoir plus

    SAFFI Sophie (2021), « La hiérarchie vocalique en italien : proposition de signifiés premiers submorphologiques pour le trio antérieur /a/ vs /e/ vs /i/ » in D. Leeman (dir), La submorphologie motivée de Georges Boas : vers un nouveau paradigme en sciences du langage. Hommage à Georges Bohas, Paris, Honoré Champion, 307-334.

    SAFFI Sophie, PAGES Stéphane (2013), « La question de la motivation du signe. Le morphème a en italien et en espagnol » in Cuadernos de filología francesa, Universidad de Extremadura, n°24, Hommage à Maurice Toussaint, p. 187-210. En ligne : https://dehesa.unex.es/bitstream/10662/17868/1/1135-8637_24_187.pdf

    Commentaires et spécifités