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BANG (France)

Phonétique

[bɑ̃:g ]

The French baguette, FLÂNER in Comix & Digital. Un album collectif. Un projet européen, Erasmus+, en ligne http://comix-digital.eu/wordpress/wp-content/uploads/2023/10/BDEURO_FRANCAIS_V1_compressed.pdf page 71, case 5.

Comment citer cette fiche

SAFFI, S. , (2 avril 2024), "BANG (France)", in OTPS, onomatopées traduction plurilingue surbmorphologie, CAER, Aix-Marseille Université : en ligne :https://otps.univ-amu.fr/onomatopees/bang/

Rédaction

Sophie SAFFI

Autres rédacteurs

    • Modifié le : 14/04/2025 à 20:47
      par : Sophie Saffi
      Rédacteur/trice : Sophie SAFFI
    • Modifié le : 02/04/2024 à 16:55
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      Rédacteur/trice : Sophie SAFFI
    • Modifié le : 02/04/2024 à 16:54
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      Rédacteur/trice : Sophie SAFFI

    L’onomatopée exprime le coup de feu dans notre exemple. Cependant, d’après le Trésor de la langue française, cette onomatopée peut aussi exprimer une explosion et le bruit produit par un avion qui dépasse la vitesse du son. (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=1871770380)

    Variations de structures

    L’onomatopée est simple.

    Equivalents dans OTPS

    BANG (USA)

    Equivalents

    Etymologie

    D’après le Trésor de la langue française (http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=1871770380;)

    Onomatopée : 1952 ; substantif : 1954, exprimant le bruit d’un avion franchissant le mur du son (La Classe de français [Les Méridiens] dans GILB.).

    Exemple d’onomatopée :
    Arrête de tirer, sale lâche, hurle le moribond – Bang ! Bang ! « Ne tire plus, par pitié » – Bang ! Bang ! « Mais ne tire plus, je meurs, tu le vois bien » – Bang ! Bang ! Bang ! (J.-L. GODARD, Cahiers du Cinéma, Forty guns « Quarante tueurs » de Samuel Fuller, 1952 dans ROB. Suppl. 1970).

    Exemple de substantif :
    Un avion qui dépasse la vitesse du son pendant un piqué de quelques instants, ou qui est en vol supersonique continu, provoque un bruit semblable à celui d’une explosion : c’est le bang supersonique… selon l’allure de l’avion, on peut entendre un, deux ou trois bangs… l’intensité du bang ne varie pas avec la décélération ou l’accélération de l’avion. (Encyclop. internat. des sc. et des techn., Paris, Presses de la Cité, 1971, p. 186)

    Onomatopée empruntée probablement à l’anglais bang (ODEE); le substantif bang qui désigne un « bruit fort » (dep. ca 1550, Rob. Hood dans NED) notamment la « déflagration des armes à feux » (1884, Colborne, ibid.) ou un « mouvement très rapide » (1855, Thackeray, ibid.) est le déverbal de to bang « donner des coups violents, retentissants » ; to bang off « tirer un coup de fusil » (1814, Scott, ibid.) d’origine onomatopéique, peut être parvenu en anglais à travers le scandinave (v. NED; KLEIN Etymol.; ODEE).

    Le substantif français est une extension de l’onomatopée car en anglais le terme correspondant est (sonic) boom* (cf. Webster’s s.v. boom).

    Submorphologie

    DESCRIPTION API

    [b] : occlusive, bilabiale, sonore, orale (bien, beau)

    [ɑ̃] : voyelle non arrondie, postérieure, ouverte, nasale (paon)

    [g] : consonne occlusive, dorso-vélaire, sonore, orale (gare, goût)

    PRONONCIATION DES PHONÈMES

    Pour prononcer [b], les lèvres sont fermées et se touchent, l’air s’accumule derrière les lèvres puis l’air est relâché d’un seul coup. Les cordes vocales vibrent. La fermeture et la réouverture des lèvres permettent au locuteur de définir une position d’extrémité vers l’avant. La sonorité est associée à un mouvement de retour faible car la bouche sert de résonateur. Les proportions du résonateur mobilisé au moment de l’expulsion du flux d’air sont utilisées pour mettre en place une iconicité diagrammatique.

    Pour prononcer [ɑ̃], la bouche est moyennement ouverte (comme pour [ɛ̃]), les lèvres sont avancées et arrondies, la langue est un peu en arrière, le voile du palais est abaissé, l’air passe par la bouche et le nez. L’avancement des lèvres et l’ouverture moyenne permettent au locuteur de concevoir un espace moyen-grand. La nasalité est associée à un mouvement retour vers le locuteur car le nez sert de résonateur. Les proportions du résonateur mobilisé au moment de l’expulsion du flux d’air sont utilisées pour mettre en place une iconicité diagrammatique.

    Pour prononcer [g], le dos de la langue touche le voile du palais, le bout de votre langue ne bouge pas et touche les dents du bas, l’air bloqué s’accumule dans la cavité buccale et s’échappe d’un seul coup, les cordes vocales vibrent et ajoutent de la sonorité au moment où la fermeture se relâche. La sonorité est associée à un mouvement de retour faible car la bouche sert de résonateur. Les proportions du résonateur mobilisé au moment de l’expulsion du flux d’air sont utilisées pour mettre en place une iconicité diagrammatique. La fermeture créée par la langue et le palais est associée à la détermination d’une limite car la langue bloque l’air en un point précis juste avant l’échappement brutal de l’air.

    SENS PREMIER DES PHONÈMES :

    La consonne [b] est associée à un mouvement de sortie vers l’avant et au pointage d’une limite de départ externe, comme pour [p], mais auxquels s’ajoutent des résonnances intérieures.

    La voyelle nasale [ɑ̃] est associée à un espace moyen-grand intérieur (moins étendu que pour [a] mais un peu plus grand que pour [ɛ̃] et [õ]) et à un mouvement de régression.

    La consonne [g] est associée au point de départ d’une action mais évoqué de manière rétrospective.

    Pour en savoir plus

    À propos des types d’iconicité :

    WAUGH, L. R. (1993), « Les degrés d’iconicité diagrammatique dans le lexique », Faits de langues, 1/1993, 227-234. En ligne : https://www.persee.fr/doc/flang_1244-5460_1993_num_1_1_1058

    NOBILE, L. (2014), « Introduction. Formes de l’iconicité », Le français moderne, n°1-2, 1-45.

    Commentaires et spécifités